L'été venait de commencer quand je partis chercher les fées sur la côte atlantique. Je ne crois pas à leur existence. Aucune fille-libellule ne volette en tutu au-dessus des fontaines. C'est dommage : les yeux de l'homme moderne ne captent plus de fantasmagories. Au XIIe siècle, le moindre pâtre cheminait au milieu des fantômes. On vivait dans les visions. Un Belge pâle (et très oublié), Maeterlinck, avait dit : " C'est bien curieux les hommes...
Depuis la mort des fées, ils n'y voient plus du tout et ne s'en doutent point. " Le mot fée signifie autre chose. C'est une qualité du réel révélée par une disposition du regard. Il y a une façon d'attraper le monde et d'y déceler le miracle de l'immémorial et de la perfection. Le reflet revenu du soleil sur la mer, le froissement du vent dans les feuilles d'un hêtre, le sang sur la neige et la rosée perlant sur une fourrure de mustélidé : là sont les fées.
Elles apparaissent parce qu'on regarde la nature avec déférence. Soudain, un signal. La beauté d'une forme éclate. Je donne le nom de fée à ce jaillissement. Les promontoires de la Galice, de la Bretagne, de la Cornouailles, du pays de Galles, de l'île de Man, de l'Irlande et de l'Ecosse dessinaient un arc. Par voie de mer j'allais relier les miettes de ce déchiquètement. En équilibre sur cette courbe, on était certain de capter le surgissement du merveilleux.
Puisque la nuit était tombée sur ce monde de machines et de banquiers, je me donnais trois mois pour essayer d'y voir. Je partais. Avec les fées.
Dans un centre pénitentiaire niché au cœur des Alpes, Antoine Petit est chargé d'établir le profil psychologique de celle dont le nom est sur toutes les lèvres. Dolorès Leal Mayor s'est rendue tristement célèbre pour avoir assassiné une dizaine d'hommes puissants et être à l'origine d'une épidémie de meurtres dans tout le pays, que le jeune psychiatre a pour mission de juguler. Fable sur la violence induite par le capitalisme et son patriarcat, “Dolorès ou le Ventre des chiens”, sorte de “Justine” en miroir, est une ode désespérée à l'incandescence des révoltes, et à toutes celles et ceux qui décident, un jour, de se soulever.
Quelques éclats demeurent au milieu des heures profondes, en veille. Parfois une silhouette immobile se détache sur le rectangle éclairé. A quoi songent-ils, tous ceux que le sommeil fuit ? A quelle part de leur histoire, de leur mémoire, à quels absents parlent-ils en silence ? C'est l'heure des aveux, des regrets, des impatiences, des souvenirs, de l'attente. Ce sont les heures où le coeur tremble, où les corps se souviennent, peau à peau avec la nuit.
On ne triche plus. Ce sont les heures sentinelles de nos histoires, de nos petites victoires, de nos défaites. Que racontent ces silhouettes silencieuses à la grande nuit bleue ? On rencontrera ici des femmes, des hommes, des couples, des enfants, portraits intenses de vies ordinaires, tous reflets de notre humanité et de nos vacillements. A travers ces microfictions, Gaëlle Josse poursuit cette écoute ultrasensible de nos vies qu'elle nous offre de livre en livre, au plus près des émotions qui les traversent.
" Nous étions six - cinq garçons et une fille - insouciants, frivoles, joyeux, dans un été de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l'un d'entre nous disparaisse ? " S'inspirant d'une histoire vécue, Philippe Besson retrace un drame de sa jeunesse, survenu dans l'île de Ré, un soir de juillet, au milieu des années 80.
Belle, jeune, légère, la comtesse Miniaci est au cœur d'une énigme historique de première grandeur. Quel fut son rôle dans l'évasion épique de Napoléon de l'île d'Elbe ? Sans elle, l'Empereur n'aurait pu tromper la surveillance de tous ceux qui guettaient le moindre de ses mouvements. Particulièrement le jeune colonel Neil Campbell, chargé par les Anglais d'empêcher sa fuite. Dans quelle mesure la passion de l'officier britannique pour la belle Florentine a-t-elle permis de déjouer les plans des puissances alliées engagées au congrès de Vienne dans des négociations aussi âpres le jour qu'agrémentées, la nuit, de fêtes, de complots et d'intenses échanges amoureux ? Cette passion torride entre le colonel et la séduisante comtesse ne fut-elle pas un piège ? Et tendu par qui ? Seule certitude, sans la comtesse Miniaci la formidable épopée des Cent-Jours, l'invasion d'un pays par un seul homme, n'eût pas été possible.
A la vie, à la mort... La vie d'Audrey Parker change à jamais quand son frère est tué lors de l'attaque de Pearl Harbor. Fraîchement sorties de l'école d'infirmière, la jeune femme et son amie Lizzie s'engagent à corps perdu dans l'armée américaine pour contribuer à l'effort de guerre. Elles y font la connaissance d'Alex, fille d'un grand banquier new-yorkais, et de Louise, qui se bat depuis toujours contre les préjugés raciaux.
Bientôt envoyées en Angleterre, où elles rapatrient par avion les soldats alliés blessés sur le front, ces héroïnes de l'ombre risquent leur vie à chaque mission. Entre rires et larmes, des amitiés indéfectibles se nouent, on échange même des serments d'amour. Mais la mort rôde et frappe souvent là où on s'y attend le moins...
Cinquante-deux semaines : c'est le temps qu'il reste à Mona pour découvrir toute la beauté du monde. C'est le temps que s'est donnéson grand-père, un homme érudit et fantasque, pour l'initier, chaque mercredi après l'école, àune oeuvre d'art, avant qu'elle ne perde, peut-être pour toujours, l'usage de ses yeux. Ensemble, ils vont sillonner le Louvre, Orsay et Beaubourg. Ensemble, ils vont s'émerveiller, s'émouvoir, s'interroger, happés par le spectacle d'un tableau ou d'une sculpture.
Empruntant les regards de Botticelli, Vermeer, Goya, Courbet, Claudel, Kahlo ou Basquiat, Mona découvre le pouvoir de l'art et apprend le don, le doute, la mélancolie ou la révolte, un précieux trésor que son grand-père souhaite inscrire en elle à jamais. Grand roman d'initiation à l'art et à la vie, histoire d'une relation solaire entre une petite fille et son grand-père, Les Yeux de Mona connaît un destin fabuleux : traduit dans plus de vingt pays avant même sa parution en France, c'est un phénomène international.
Sur les rivages de la mer de Chine méridionale, le sultanat de Brunei, petit pays d'or (noir) et de jungle, mène, dans un décor des Mille et Une Nuits, une existence prospère et en apparence paisible. Pourtant, un coup d'Etat d'un nouveau type va s'y dérouler et le livrer " clefs en main " à une grande entreprise californienne du numérique. Flora est la petite-fille d'un célèbre mercenaire qui a passé sa vie à renverser des pouvoirs établis.
Fascinée par son exemple, elle s'engage dans le milieu dangereux des agences de sécurité privées. Elle se retrouve plongée au coeur de cette opération de subversion sans précédent. Ce grand roman d'aventures contemporain met en scène à la fois le basculement d'un pays et le parcours d'une femme, habitée par un irrépressible goût de l'action, de l'interdit et du danger.
Quand la célèbre actrice Rebecca Bradley passe les grandes portes en fer forgé d'Astbury Hall, le domaine anglais qui sert de lieu de tournage à son prochain film, elle éprouve immédiatement une curieuse sérénité, malgré le tourbillon des essayages et l'effervescence des prises. Jusqu'au jour où elle découvre sa troublante ressemblance avec lady Violet, la grand-mère de l'actuel propriétaire de la demeure.
Et lorsqu'elle rencontre un jeune homme originaire de Bombay en quête d'informations sur son aïeule qui a vécu à Astbury Hall au début du XXe siècle, Rebecca perce peu à peu les secrets qu'abritent les vieilles pierres du manoir. Mais les ombres qui hantent la dynastie des Astbury pourraient bouleverser bien des destinées... Une étourdissante fresque multigénérationnelle, qui nous fait voyager des beaux manoirs de la campagne anglaise aux palais des maharadjahs du début du XXe siècle.
Londres, 1950. Antonia et Conrad Fleming donnent un dîner pour les fiançailles de leur fils Julian, chez eux, dans le quartier chic de Campden Hill Square. Derrière les apparences policées d'une soirée mondaine, Antonia mesure, à quarante-trois ans, l'échec de son propre mariage. Londres, 1942. Mrs Fleming retrouve son époux pendant une permission. Saint-Tropez, 1937. Ecourtant ses vacances en famille, Conrad s'échappe pour retrouver sa maîtresse.
Paris, 1927. Antonia, dès sa lune de miel, commence à deviner l'emprise étouffante et sarcastique qu'exercera sur elle son mari. Sussex, 1926. A dix-neuf ans, Antonia, pour échapper à la jalousie de sa mère et à la passivité de son père, n'a qu'une hâte : se marier... La Longue-vue, si singulier par sa facture, possède le charme de ces oeuvres où l'on voit une vie entière se déployer. On retrouve toute la virtuosité d'Elizabeth Jane Howard dans ce qui n'est que son deuxième roman, sur les illusions perdues d'une femme observant à la longue-vue sa vie écoulée.
Bastien, inspecteur du travail à Lyon, est amené à enquêter sur un accident : un ouvrier employé dans une usine de traitement des déchets est mort broyé dans une compacteuse. Maïa, journaliste scientifique, se rend au Cern, le prestigieux centre de recherche nucléaire à Genève, pour écrire un article sur le cristal scintillateur, un nouveau matériau dont les propriétés déconcertent ses inventeurs.
Bastien apprend que l'accident est en réalité un homicide. Maïa, elle, découvre que l'expérience a mal tourné. Sa tante, physicienne dans la grande institution suisse, lui demande de l'aider à se débarrasser de ce cristal devenu toxique. Ce roman addictif qui emprunte aux codes de la série et du thriller est aussi une histoire d'amour. Une rencontre inattendue entre un homme, vaguement catholique et passablement alcoolique, et une femme, orpheline et fière, qui a érigé son indépendance en muraille.
Pour la première fois depuis trois mois, elles discernent enfin le sable que leur cachait l'eau lors de la traversée de l'Atlantique, ce fond de l'océan qu'elles ont brièvement aperçu ce matin en débarquant de La Baleine. Personne ne leur a expliqué où elles seraient logées ce soir, dans combien de temps elles seraient fiancées. On ne dit pas tout aux femmes. Paris, 1720. Marguerite Pancatelin, la Supérieure de la Salpêtrière, est mandatée pour sélectionner une centaine de femmes « volontaires » qui seront envoyées en Louisiane afin d'y épouser les colons français.Parmi elles, trois amies improbables : une orpheline de douze ans à la langue bien pendue, une jeune aristocrate désargentée et rejetée par sa famille ainsi qu'une femme condamnée pour avortement. Comme leurs compagnes à bord de La Baleine, Charlotte, Pétronille et Geneviève ignorent tout de ce qui les attend au-delà des mers. Et n'ont pas leur mot à dire sur leur avenir. Ces étrangères réunies par le destin devront braver l'adversité - maladie, guerre, patriarcat -, traverser une vie faite de chagrins d'amour, de naissances et de deuils, de cruauté et de plaisirs inattendus. Et d'une amitié forgée dans le feu. Un roman d'une profondeur et d'une émotion saisissantes, qui nous transporte au cœur d'une terre impitoyable, aux côtés d'héroïnes animées d'une extraordinaire soif d'amour et de vie.
Le parcours hors du commun de Sonia Pierre, militante des droits humains, qui fit de sa vie un combat. Sonia Pierre naît en 1963, en République dominicaine, de parents haïtiens. Enfant brillante, elle grandit dans un batey, un campement de coupeurs de canne à sucre, et développe très rapidement une conscience politique forte, témoin du traitement réservé aux Dominicains d'origine haïtienne. Devenue avocate, elle luttera toute sa vie pour les droits des enfants nés de parents haïtiens sans existence légale en République dominicaine.
Catherine Bardon, fine connaisseuse de la République dominicaine, retrace le parcours incroyable de cette femme exceptionnelle. Un roman puissant et nécessaire.
Il existe une ville où l'on ne peut se rendre que dans son sommeil. L'endroit le plus populaire de cette ville est le Grand Magasin des Rêves, qui semble un immense paquebot tout miroitant de lumières et haut de quatre étages où l'on propose et vend tous les rêves imaginables : rêves d'enfance, de voyage, de nourriture délicieuse, mais aussi cauchemars et songes mystérieux. La jeune Penny vient juste de réussir son entretien d'embauche, elle commence son travail à la réception du rez-de-chaussée, et c'est avec elle que nous allons découvrir l'univers chatoyant du Grand Magasin des Rêves, où, chaque nuit, une foule de dormeurs humains et animaux viennent choisir les rêves qu'ils désirent vivre.
« Déjà, je me suis mis au monde tout seul. Ils étaient trois ou quatre à assister à l'événement, et ils m'ont toujours accordé une chose : c'est moi qui ai dû me taper le plus dur, vu que ma mère était, disons, hors du coup. »Né à même le sol d'un mobil-home au fin fond des Appalaches d'une jeune toxicomane et d'un père trop tôt disparu, Demon Copperhead est le digne héritier d'un célèbre personnage de Charles Dickens. De services sociaux défaillants en familles d'accueil véreuses, de tribunaux pour mineurs au cercle infernal de l'addiction, le garçon va être confronté aux pires épreuves et au mépris de la société à l'égard des plus démunis. Pourtant, à chacune des étapes de sa tragique épopée, c'est son instinct de survie qui triomphe. Demon saura-t-il devenir le héros de sa propre existence ? Comment ne pas être attendri, secoué, bouleversé par la gouaille, lucide et désespérée, de ce David Copperfield des temps modernes ? S'il raconte sans fard une Amérique ravagée par les inégalités, l'ignorance, et les opioïdes - dont les premières victimes sont les enfants -, le roman de Barbara Kingsolver lui redonne toute son humanité. L'auteur de L'Arbre aux haricots et des Yeux dans les arbres signe là un de ses romans les plus forts, couronné par le prestigieux prix Pulitzer et le Women's prize for fiction.« C'est là une magnifique démonstration de l'art de la narration. La voix de Demon sonne juste et ses péripéties aussi. » Stephen King« Un David Copperfield des Appalaches ... Demon Copperhead réimagine le roman de Dickens dans une Amérique rurale moderne confrontée à la pauvreté et à la crise des opioïdes ... Le roman de Kingsolver vous emporte avec autant de force que l'original. » The New York Times
Braquage à Genève. 2 juillet 2022, deux malfaiteurs sont sur le point de dévaliser une grande bijouterie de Genève. Mais ce braquage est loin d'être un banal fait divers... Vingt jours plus tôt, dans une banlieue cossue des rives du lac Léman, Sophie Braun s'apprête à fêter ses quarante ans. La vie lui sourit. Elle habite avec sa famille dans une magnifique villa bordée par la forêt. Mais son monde idyllique commence à vaciller.
Son mari est empêtré dans ses petits arrangements. Son voisin, un policier pourtant réputé irréprochable, est fasciné par elle jusqu'à l'obsession et l'épie dans sa vie la plus intime. Et un mystérieux rôdeur lui offre, le jour de son anniversaire, un cadeau qui va la bouleverser. Il faudra de nombreux allers-retours dans le passé, loin de Genève, pour remonter à l'origine de cette intrigue diabolique dont personne ne sortira indemne.
Pas même le lecteur.
« La toile vibrait de beauté. Elle en avait le souffle coupé et se noyait dans l'œil bleu ciel piqueté de vert. Est-ce qu'elle était réellement le sosie de cette inconnue ? » Peint à Vienne en 1910, le tableau de Gustav Klimt Portrait d'une dame est acheté par un collectionneur anonyme en 1916, retouché par le maître un an plus tard, puis volé en 1997, avant de réapparaître en 2019 dans les jardins d'un musée d'art moderne en Italie.Aucun expert en art, aucun conservateur de musée, aucun enquêteur de police ne sait qui était la jeune femme représentée sur le tableau, ni quels mystères entourent l'histoire mouvementée de son portrait. Des rues de Vienne en 1900 au Texas des années 1980, du Manhattan de la Grande Dépression à l'Italie contemporaine, Camille de Peretti imagine la destinée de cette jeune femme, ainsi que celles de ses descendants. Une fresque magistrale où se mêlent secrets de familles, succès éclatants, amours contrariées, disparitions et drames retentissants.
La différence est si mince entre poésie et vérité.
Homme d’influence, M. Stotz, au crépuscule de ses jours, vit retranché dans sa demeure bourgeoise.
Son jeune secrétaire personnel, récemment arrivé à son service, Tom Elmer, l’écoute raconter l’étrange histoire d’amour qui a marqué sa vie à tout jamais. Celle de sa relation, quarante ans plus tôt, avec la mystérieuse Melody.
Peu à peu assailli de doutes, Tom se lance alors dans une enquête à la recherche de la vérité sur le destin de cette femme envoûtante.
Melody est un roman vertigineux qui questionne chacun sur son propre rapport à la réalité et à la fiction. La vérité n’est jamais telle qu’on la raconte.
« Le projet m'apparaissait évident, j'utiliserais le village pour tisser un décor, raconter une histoire en apparence inoffensive mais avec, cette fois, un but bien précis : dire entre les lignes tout ce que j'avais cru malin de taire. Ana, tu n'es pas juste une infirmière ; Ana, tu n'es pas une colocataire ; Ana, tu n'es pas une habitude, t'aimer est ma première certitude, l'avoir mal fait est la deuxième, vouloir écrire un livre pour inverser le cours de notre histoire est la dernière. » Roman de la rupture amoureuse, cahier du pays natal, Tout ce qui manque fait le point sur tout ce qui compte. À la manière d'un John Fante d'Intercités, Florent Oiseau ajoute à sa plume une pointe de mélancolie dont le sarcasme flegmatique émeut autant qu'il réjouit.
Après le succès des Orageuses, Marcia Burnier compose un 2e roman dans lequel elle poursuit son exploration et son combat contre la domination patriarcale. Erin, jeune femme prise dans une relation toxique avec un homme pendant des années, trouve la force de le quitter pour recommencer sa vie seule. Elle décide de partir s'installer dans un village isolé des Pyrénées, où elle ne connait personne et n'a plus à craindre d'être jugée.
Au rythme des saisons et de la nature, elle commence à s'y reconstruire, se réappropriant son corps au fil de randonnées de plus en plus longues. Une puissante et bouleversante trajectoire de reconstruction et un hymne à la nature, au sauvage comme écrin et la possibilité d'envisager d'autres relations au vivant.
Emma et Agathe Delorme sont soeurs. Elles ont grandi l'une contre l'autre, mais sont pourtant très différentes. Agathe, la plus jeune, bordélique et ardente, a toujours pris toute la place dans le bain, dans la chambre et dans le coeur d'Emma. Après cinq ans d'un silence inexpliqué, Emma donne rendez-vous à Agathe dans la maison de vacances : Mima, leur grand-mère adorée, n'est plus, il faut vider les lieux et faire le tri dans les souvenirs.
Les soeurs Delorme ont une semaine pour tout se dire et rattraper le manque de l'autre. Parviendront-elles à réparer le passé ? Dans la beauté de cet été au Pays basque, où leur enfance cogne à la porte, résonne la force de leur histoire. Entre rires et larmes, un roman bouleversant et irrésistible.
Au grand jeu du destin, Mimo a tiré les mauvaises cartes. Né pauvre, il est confié en apprentissage à un sculpteur de pierre sans envergure. Mais il a du génie entre les mains. Toutes les fées ou presque se sont penchées sur Viola Orsini. Héritière d'une famille prestigieuse, elle a passé son enfance à l'ombre d'un palais génois. Mais elle a trop d'ambition pour se résigner à la place qu'on lui assigne.
Ces deux-là n'auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, ils se reconnaissent et se jurent de ne jamais se quitter. Viola et Mimo ne peuvent ni vivre ensemble, ni rester longtemps loin de l'autre. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l'Italie bascule dans le fascisme. Mimo prend sa revanche sur le sort, mais à quoi bon la gloire s'il doit perdre Viola ? Un roman plein de fougue et d'éclats, habité par la grâce et la beauté.
Sally et Liss ne pourraient pas être plus différentes l'une de l'autre. Sally, dix-sept ans, vient de fuguer. Anorexique, elle en veut au monde entier. Liss, la cinquantaine, travaille seule à la ferme, dans le silence des champs et des vignes.En offrant l'hospitalité à Sally, Liss ouvre sans le savoir une porte de sa vie. La jeune fille, qui ne devait rester qu'une nuit, trouve quant à elle un refuge auprès d'une femme différente des autres adultes : pas de jugements hâtifs, pas de questions suspectes. Tandis qu'elles effectuent les travaux des champs, récoltent les poires, soignent les abeilles, elles commencent, timidement, à se livrer, à partager ce qui les éloigne des autres. Dans ce roman lumineux, Ewald Arenz évoque la rencontre de deux âmes blessées qui, ensemble, vont trouver leur place dans le monde. Éloge de la différence et de la liberté, à l'image des multiples variétés de fruits qui poussent dans le jardin de Liss sans laisser la main de l'homme les façonner, Le parfum des poires anciennes est un hymne à la nature et à l'amitié.
Il n'avait ni patrie ni roi, mais une poignée d'hommes fidèles. Ils ne cherchaient pas la gloire, seulement à apaiser leur faim. Ainsi naquit le mythe. Ainsi se raconte une légende. Après avoir été banni du royaume de Castille par le roi Alphonse VI, Ruy Díaz vend, au mieux offrant, les services de sa troupe de soldats dévoués. Dans cette lutte pour la survie en territoire hostile, sa force de caractère et ses faits d'armes lui vaudront rapidement le surnom de Sidi Qambitur, maître triomphateur.
Avec son talent habituel, Arturo Pérez-Reverte nous plonge dans l'Espagne du XIe siècle, celle des rois rivaux, des batailles sanglantes et des jeux d'alliances entre chrétiens et Maures. Loin du mythe manichéen du Cid patriote, Sidi est le portrait d'un chef de guerre hors pair, d'un formidable meneur d'hommes et d'un stratège au sens de l'honneur inébranlable. Un roman haletant, épique et magistral, une immersion au coeur de l'Histoire.
La soeur jumelle. Puis la mère. Puis la petite fille. Puis le fils adolescent, et enfin le père. Le 24 mars 2022 une famille française se jette du septième étage de son balcon, face au lac Léman, à Montreux, en Suisse. "Suicide collectif", concluent presque aussitôt les enquêteurs, malgré la présence de deux enfants mineurs. Un an plus tard, le dossier est clos. Les autorités ont posé une chape sur le "mystère de Montreux", un peu comme soixante ans plus tôt un cercueil fut scellé sans autre forme de procès sur le corps du grand-père des jumelles, l'écrivain Mouloud Feraoun, assassiné par l'OAS aux derniers jours de la guerre d'Algérie.
Quel scénario s'est imposé à cette famille lorsque la police a frappé à sa porte ? D'où lui vient sa "grande méfiance à l'égard de l'Etat" ? Pourquoi faudrait-il laisser à cette tragédie sa "part de mystère", comme l'enjoint le commissaire qui commente l'affaire ? Peut-on relier des morts par-delà les pays et les sépultures ?
Florence, 1557. Le peintre Pontormo est retrouvé assassiné au pied des fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans. Un tableau a été maquillé. Un crime de lèse-majesté a été commis. Vasari, l'homme à tout faire du duc de Florence, est chargé de l'enquête. Pour l'assister à distance, il se tourne vers le vieux Michel-Ange exilé à Rome. La situation exige discrétion, loyauté, sensibilité artistique et sens politique.
L'Europe est une poudrière. Cosimo de Médicis doit faire face aux convoitises de sa cousine Catherine, reine de France, alliée à son vieil ennemi, le républicain Piero Strozzi. Les couvents de la ville pullulent de nostalgiques de Savonarole tandis qu'à Rome, le pape condamne les nudités de le chapelle Sixtine. Perspective(s) est un polar historique épistolaire. Du broyeur de couleurs à la reine de France en passant par les meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, chacun des correspondants joue sa carte.
Tout le monde est suspect.
"La danseuse arrivait, le matin, à sept heures quarante-cinq, gare du Nord. Ensuite le métro jusqu'à la place de Clichy. Le bâtiment du studio Wacker était vétuste. Au rez-de-chaussée, une dizaine de pianos d'occasion, rangés en désordre comme dans un dépôt. Aux étages, une sorte de cantine avec un bar et les studios de danse. Elle prenait des cours avec Boris Kniaseff, un Russe que l'on considérait comme l'un des meilleurs professeurs...
Une odeur particulière de vieux bois, de lavande et de sueur".
« Le grand feu, c'est celui qui m'anime, et me consume, lorsque je joue du violon et lorsque j'écris. » Léonor de Récondo En 1699, Ilaria Tagianotte naît dans une famille de marchands d'étoffes, à Venise. La ville a perdu de sa puissance, mais lui reste ses palais, ses nombreux théâtres, son carnaval qui dure six mois. C'est une période faste pour l'art et la musique, le violon en particulier.À peine âgée de quelques semaines, sa mère place la petite Ilaria à la Pietà. Cette institution publique a ouvert ses portes en 1345 pour offrir une chance de survie aux enfants abandonnées en leur épargnant infanticides ou prostitution. On y enseigne la musique au plus haut niveau et les Vénitiens se pressent aux concerts organisés dans l'église attenante. Cachées derrière des grilles ouvragées, les jeunes interprètes jouent et chantent des pièces composées exclusivement pour elles.Ilaria apprend le violon et devient la copiste du maestro Antonio Vivaldi. Elle se lie avec Prudenza, une fillette de son âge. Leur amitié indéfectible la renforce et lui donne une ouverture vers le monde extérieur.Le grand feu, c'est celui de l'amour qui foudroie Ilaria à l'aube de ses quinze ans, abattant les murs qui l'ont à la fois protégée et enfermée, l'éloignant des tendresses connues jusqu'alors. C'est surtout celui qui mêle le désir charnel à la musique si étroitement dans son cœur qu'elle les confond et s'y perd. Le murmure de Venise et sa beauté sont un écrin à la quête de la jeune fille : éprouver l'amour et s'élever par la musique, comme un grand feu.
Le cinquième tome de la série à succès de Jenny Colgan : Retour sur l'île écossaise de Mure pour un feel good chaleureux et émouvant sous le signe du mariage. Flora essaie - en vain - de ne pas laisser le mariage d'Olivia et Anthony, qui préparent un mariage très extravagant au nouvel hôtel de la petite île écossaise de Mure avec chefs, musiciens et même un mur de fleurs... la distraire de la planification de son propre grand jour avec Joel.
Mais le couple a des idées très différentes sur la façon de célébrer cet événement et, au moment où leur relation devrait couler de source, tout est soudainement très compliqué entre eux... Et puis il y a Lorna et Saif. La directrice locale et le docteur gardent désespérément leur relation secrète pour protéger les fils de Saif. Mais pendant qu'ils s'occupent des garçons, qui prend soin d'eux ? Trois couples.
Une nuit d'été. Est-ce que tout le monde aura le droit à son happy ending ? Jenny Colgan signe un nouveau feel good book drôle et émouvant. On retrouve toute la justesse de sa plume dans la description des personnages auxquels on s'attache immédiatement. Des dialogues vifs, des péripéties, de la chaleur humaine et un décor gourmand. Un excellent Jenny Colgan !
J'aurais voulu que l'on se souvienne de moi pour autre chose que ma difformité. Si mon destin traverse le temps, c'est pourtant ce qui restera. Stop. À l'heure de trancher, une question me rend fou : qu'aurais-je fait sans elle ?
Trois femmes extraordinaires séparées par quatre siècles. Un roman captivant sur la puissance des femmes et le pouvoir de la nature. 2019. Kate fuit Londres pour se réfugier dans une maison délabrée dont elle a hérité. Avec son lierre dégringolant et son jardin envahi par les mauvaises herbes, ce havre de paix la protège de son compagnon violent. Kate sent toutefois qu'un secret s'y tapit... 1942.
Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, Violet est cloîtrée dans le grand domaine familial, étouffée par les conventions sociales. Elle vit avec le souvenir de sa mère, dont il ne lui reste qu'un mystérieux médaillon et une inscription étrange sur le mur de sa chambre. 1619. Altha connaît les secrets des plantes, savoir ancestral transmis de mère en fille. Nombreux sont les villageois à venir lui demander de l'aide.
Pourtant, quand un fermier meurt piétiné par son troupeau, tous la pointent du doigt et l'accusent de sorcellerie.