Alors que Miranda, la dernière baleine au monde, fait la une des journaux, Daniel, physicien obstiné, tente de redonner aux poissons l’envie de copuler. Célibataire désabusé, il est lui-même hanté par le désir d’être père et compte bien traiter ce problème scientifiquement. Le hic c’est qu'à Bellerose il y a seulement 3 femmes en âge de procréer, soit une chance sur 6232,33 de rencontrer la mère de ses futurs enfants. Pourtant un jour, en sauvant de la noyade un étrange poisson à pattes, Daniel va réapprendre à tomber amoureux.
En liberté conditionnelle, une jeune femme fait l'apprentissage d'une nouvelle vie. Une fiction émouvante portée par une formidable troupe d'acteurs, Laura Smet et Samir Guesmi en tête. Après plusieurs années de prison, Céline, 30 ans, doit purger la fin de sa peine en liberté conditionnelle. Installée en région parisienne chez sa mère et son beau-père, elle est engagée à l'essai à la réception d'un grand hôtel de la porte de Clichy. Les relations avec certains de ses collègues sont tendues, notamment avec Élodie, qui espère aussi décrocher un CDI. Cachant à tous son passé, Céline se fait appeler Héloïse et invente mensonge sur mensonge pour ne pas éveiller les soupçons. Soumise aux contraintes réglementaires de sa semi-liberté, Céline/Héloïse essaie d’échapper à ses fantômes et de retrouver une place dans la société. Sa rencontre avec Idir, un médecin dont elle partage la voiture pour rejoindre Paris, pourrait l'aider à prendre un nouveau départ…
Haute volée
Un bracelet électronique à la cheville, Céline/Héloïse traîne son passé de meurtrière comme un douloureux fil à la patte. En permanence sur le qui-vive, en proie à un lancinant vertige, la jeune femme affronte le tumulte du monde comme un oiseau pris au piège. Superbement interprétée par Laura Smet, tout en fragilité et en tension intérieure, Céline/Héloïse doit réapprendre la légèreté, la confiance, la vie sans entraves. Autour d'elle, Laurent Perreau réunit une troupe de comédiens de haute volée : Micha Lescot (attendu dans Le redoutable de Michel Hazanavicius), Marie Bunel (C'est beau la vie quand on y pense de Gérard Jugnot, en salles le 12 avril) ou encore Naidra Ayadi (découverte dans Polisse), et Oulaya Amamra, qui vient d'être couronnée du César du meilleur espoir féminin. À l'unisson, ils donnent au film un aplomb magistral.
Après l’accident de sa mère, Jules est accueilli chez un couple qui vit dans un village apparemment tranquille. Des disparitions mystérieuses vont plonger le garçon dans une atmosphère de violence et de mensonges. Thriller à hauteur d’enfant, Les hautes herbes est une minisérie signée Jérôme Bonnell avec Emmanuelle Devos.
Thriller à pas de loup
À travers la comédie, le drame, ou un mélange des deux (J’attends quelqu’un, Le temps de l’aventure…), le cinéma de Jérôme Bonnell s’attache avant tout aux personnages, en explorant délicatement les sentiments qu'ils éprouvent. Avec Les hautes herbes, il s’attaque à un nouveau format, la minisérie, et à son premier thriller. Mais il joue avec les codes du genre en ancrant son histoire dans une campagne baignée par le soleil de l'été et en la racontant sur le mode intimiste, à travers le point de vue d’un enfant, plongé par accident dans la vie en apparence tranquille d’une bourgade rurale. Observateur silencieux, Jules (Antonin Chaussoy) perçoit des tensions chez ces adultes prisonniers de leur colère, de leur jalousie et de leur frustration. Par le biais de ce regard d’enfant, le réalisateur ouvre ainsi les portes d’un conte initiatique où le thriller avance à pas de loup, entre drame passionnel et crise sociale. Portée par une mise en scène précise et un formidable casting − Emmanuelle Devos (Ève), habituée de l’univers du cinéaste, les présences attachantes de Louise Chevillotte et Jonathan Couzinié et des seconds rôles savoureux, de Lazare Gousseau en auteur de BD dépressif à India Hair en garde champêtre peu farouche −, cette minisérie explore avec intensité la faculté de l’enfance à ressentir le monde avant de le comprendre.
Retrouvez un entretien avec le réalisateur Jérôme Bonnell en cliquant ici.
Jean-Gab et Manu, deux amis un peu bas de plafond, découvrent une mouche géante dans le coffre d’une voiture volée et se donnent pour mission de la dresser. Ils comptent bien se faire de l'argent en organisant des spectacles avec l'insecte prénommé Dominique, perpétuellement affamé et qu'ils nourrissent de pâté pour chat.
Présenté hors-compétition à la Mostra de Venise 2020.
Servie par un casting de choix (Romane Bohringer, Sara Forestier, Lou de Laâge...), la série Replay est une collection de huit films courts qui réinterprètent en plan séquence des scènes emblématiques du théâtre français.
Chaque film est une immersion au cœur de ces textes intemporels, parfois méconnus ou oubliés. Ancrée dans un univers résolument contemporain, chaque scène est adaptée dans des décors quotidiens, parfois surprenants, qui révèlent la modernité et l’intemporalité des textes.
Le Dom Juan de Molière opère ses jeux de séduction sur le plateau d’un shooting photo tandis que Médée et Jason, héros de la tragédie de Corneille, se déchirent dans une voiture et une station service. Aux côtés de ces grands classiques, les œuvres d’autrices retrouvent une place : Brutus de Catherine Bernard, Le mariage de Victorine de Georges Sand ou encore Arrie et Petrus de Marie-Anne Barbier.
Toutes ces pièces balayent le sentiment amoureux, thématique universelle choisie pour permettre au spectateur de s’identifier à tous les protagonistes et toutes les situations. Car la vocation de Replay est de toucher un public jeune pour qui le théâtre reste difficile d’accès.
Le réalisateur Matthias Castegnaro a tourné la totalité des épisodes en plan séquence, inspiré par des films comme Victoria de Sebastian Schipper ou Birdman d’Iñárritu. L’absence de coupes renforce également la spontanéité du jeu des acteurs venus d’univers variés. Ainsi, la comédienne Romane Bohringer étonne dans son interprétation de Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand.
Les figures montantes du web à l’image de Marion Seclin dans Dom Juan, se mêlent à des talents renommés de la Comédie-Française comme Gaël Kamilindi ou Laurent Natrella ou d’autres venus du cinéma comme l’actrice Sara Forestier, qui se glisse avec un incroyable naturel dans la peau de Silvia pour débattre avec Lisette du mariage dans une délicieuse version du Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux.
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